Depuis quelques semaines, de nombreux débats ont lieu sur une réforme qui divise : celle des retraites et sur la façon de les financer. Cette réforme a par ailleurs permis d’ouvrir une brèche pour le marché du viager qui connaît un véritable regain d’intérêt. En effet, bien que ce système soit connu des Français, celui-ci souffre encore d’une mauvaise image. Pourtant, une rente en viager peut constituer un très bon complément de revenu solide, tout en vous permettant de continuer à vivre dans votre logement.
Rappel : qu’est-ce que la vente en viager ?
Avant toute chose, il est bon de rappeler ce qu’est la vente en viager. Celle-ci consiste à vendre un bien immobilier en contrepartie du paiement, par l’acheteur, d’une rente jusqu’au décès du vendeur. Ainsi, une vente viagère se veut totalement aléatoire. En effet, si l’acheteur devient propriétaire du bien vendu dès la signature de la vente, il ne connaît pas le montant final de son achat avant le décès du vendeur.
Par ailleurs, on retrouve deux types de viagers :
- Le viager libre : le vendeur cède son droit d’usage et d’habitation à l’acheteur dès la signature de la vente
- Le viager occupé : le vendeur continue de faire usage de son bien immobilier vendu jusqu’à son décès
L’option de la vente en viager de nouveau mise en avant
À notre époque, près de deux tiers des retraités sont propriétaires. Ainsi, le viager semble être une véritable opportunité pour monétiser un patrimoine. C’est en tout cas ce que pensent de nombreux experts du secteur, comme Stanley Nahon, directeur général de Renée Costes, qui le considère même comme un « fonds de pension à la française ».
Toutefois, de par son image un peu mortifère, complexe et même risquée, la vente en viager ne représente qu’une minorité des ventes à l’heure actuelle (seulement 3 500 en 2022). Selon le fondateur de Viager Éthique, Dominique Charrier : « Il y a urgence à actionner ce levier auquel personne ne pense et qui constitue un plan épargne retraite (PER) personnalisé et basé sur l’immobilier ».
Notez également que 92% des viagers sont dits « occupés », contre 8% qui sont dits « libres ».
De nombreuses motivations
Selon le baromètre de Renée Costes, près de 34% des vendeurs choisissent le viager afin de financer les dépenses du quotidien. Ainsi, si on prend l’exemple d’une opération moyenne de 250 000 euros, le capital perçu s’élèvera à 72 000 euros, soit 732 euros de rente mensuels.
Pour continuer, la vente en viager représente l’un des rares systèmes de financement qui permet d’effectuer ce qu’on appelle des donations. En effet, celle-ci représente un moyen de soutenir financièrement les membres de sa famille avant la succession. D’autant plus que, selon Stanley Nahon, elle permet : « De les aider quand ils en ont vraiment soin. L’âge moyen où l’on hérite est 58 ans, alors qu’une grande partie de sa vie est construite ».
Les avantages et inconvénients du viager
La vente en viager présente de nombreux avantages, mais également quelques inconvénients qu’il peut être bon de connaître.
Les avantages de la vente en viager :
- Un achat à moindre coût pour les investisseurs
- La possibilité de revendre à n’importe quel moment
- Pouvoir rester dans son bien tout en percevant une rente ou un capital
- Investissement socialement responsable qui profite d’un abattement fiscal
Les inconvénients
- Risque d’aléa sur la date de disponibilité du bien
- Risque de défaillance de l’acheteur
- Aucune certitude sur le montant total de l’opération