Depuis 2022, l’inflation grandissante ne cesse d’impacter le pouvoir d’achat des Français. Selon les derniers chiffres du panéliste NielsenIQ, à cause de la flambée des prix, les ménages ont payé en moyenne 81 euros de plus pour leurs courses lors du premier trimestre par rapport à la même période en 2022.
Mais alors, quels en sont les impacts sur les Français ?
Qu’en est-il de l’inflation en 2023 ?
En 2023, l'état de l’inflation est un sujet qui reste préoccupant et complexe. Les économies du monde entier sont confrontées à une augmentation des prix généralisée, ce qui a un impact significatif sur les consommateurs, les entreprises et les gouvernements. Les facteurs qui contribuent à cette hausse des prix sont nombreux et variés.
Tout d'abord, les coûts des matières premières ont considérablement augmenté. Les prix du pétrole, des métaux et des produits agricoles ont connu des hausses significatives, ce qui se répercute sur les prix des biens de consommation courante tels que l'essence, les produits alimentaires et les produits manufacturés. De plus, les tensions géopolitiques, les conflits commerciaux et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ont également contribué à cette augmentation des prix des matières premières.
En outre, la politique monétaire accommodante menée par de nombreux pays a également joué un rôle dans l'inflation. Les banques centrales ont maintenu des taux d'intérêt bas et ont injecté des liquidités dans l'économie pour stimuler la croissance après la pandémie de COVID-19. Cependant, cette politique a également entraîné une augmentation de la demande de biens et de services, ce qui a alimenté l'inflation.
Face à cette situation, les consommateurs ressentent une pression accrue sur leur pouvoir d'achat, tandis que les entreprises doivent faire face à des coûts de production plus élevés. Les gouvernements, quant à eux, doivent trouver des moyens de contrôler l'inflation tout en soutenant la reprise économique.
Une dépense variable alourdie selon le profil du consommateur
Il est important de notifier que l’impact de la conjoncture varie selon la typologie des foyers. Notez qu’une personne seule a vu son panier moyen s’alourdir de près de 63 euros, contre 102 euros pour une famille de trois personnes. Au-delà de cinq personnes dans le foyer, la dépense additionnelle passe à 11 euros.
Avec un total en augmentation sur le ticket de caisse, le nombre d’articles diminue de 1,5% en moyenne sur les trois premiers mois de 2023. Pour les personnes qui résident dans des villes de 20 000 à 200 000 habitants, les volumes d’achat se contractent de 2,5%. Pour les familles de quatre personnes, la situation entraîne un repli de 3,6% des quantités d’articles par visite en magasin, un pourcentage équivalent à celui enregistré dans la catégorie des 35-49 ans.
Les consommateurs renoncent tout d’abord aux produits d’hygiène et de beauté (-10% d’unités par foyer). Mais cette baisse de la consommation touche également d’autres familles de produits : l’entretien (-6%), le « frais » qui prend en compte la boucherie, la poissonnerie, ainsi que les fruits et légumes (-5%). Seuls l’épicerie sucrée et salée (+1% et -2%) ainsi que les produits laitiers (0%) parviennent plus ou moins à s’en sortir.
Les Français modifient leurs habitudes de consommation
On observe alors une tendance à la déconsommation, comme le montre l'évolution des comportements d’achat des Français. En effet, la fréquentation des magasins augmente de 6,5%, mais les consommateurs réduisent leurs dépenses à chaque visite.
Ces changements se reflètent dans la réduction de 7,5% du panier moyen, avec quelques disparités selon la taille des villes, la tranche d’âge et la composition des ménages. Ainsi, la baisse est évaluée à 8,1% dans les villes moyennes, pour une fréquence d’achat en hausse de 6,1%. Dans les familles qui comptent plus de quatre membres, le montant moyen du panier chute de 10,4% mais elles se rendent beaucoup moins souvent dans les commerces (+7,6%). Pour finir, dans la tranche des 35-49 ans, le nombre de visites en commerce progresse de 4,7% à l’inverse du panier qui perd 4,7%. Les ménages plus modestes doivent souvent recourir à un crédit à la consommation afin de financer des projets plus conséquents.
Pour terminer, les ménages plus aisés sont également concernés par les effets de l’inflation. En effet, au cours du premier trimestre les classes moyennes supérieures réduisent le volume de leurs achats d’environ 4,5%. Sur la même période, la somme payée par ces catégories de consommateurs lors du passage en caisse recule de 10,3%.