Le marché de l’immobilier n’a de cesse d’évoluer et de se retourner continuellement, changeant ainsi régulièrement les tendances en termes de bien immobilier. Les récents indices des prix immobiliers parus au début du mois de septembre restent relativement optimistes. Cependant, de nombreux indicateurs tendent vers un possible énième retournement du marché immobilier. En effet, la baisse du nombre de transactions, la hausse des refus de prêt immobilier à cause du taux d’usure ou encore la vente des logements énergivores.
Mais alors qu’en est-il du marché de l’immobilier ancien ?
Le marché de l’immobilier de plus en plus dynamique
Depuis le premier semestre 2022, la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) relève un volume relativement important de transactions. Par ailleurs, le nombre d’avant-contrats signés connaît une légère baisse de 1% à 3% par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle avec près de 1,2 millions de transactions immobilières post-Covid.
Globalement, les prix de l’immobilier son encore et toujours en augmentation avec +4,2% depuis le début de l’année 2022. Par exemple, les prix commencent à se stabiliser bien qu’ils restent relativement élevés. En effet, les acquéreurs se montrent de plus en plus exigeants mais également plus réfléchis, ils prennent par exemple plus de temps pour négocier.
Depuis la crise sanitaire l’attrait de la maison à la campagne coche toutes les cases entre aspects financiers et questions pratiques. Cependant, depuis l’annonce de la crise énergétique pour l’hiver à venir, les appartements en centre-ville sont de plus en plus demandés en dépit des logements anciens.
Retournement du marché : quels sont les signes ?
Bien qu’on parle d’un retournement du marché immobilier, il s’agit en réalité d’une possible baisse de ce marché, allant de 1 à 2% sur la moyenne nationale, à cause notamment de certaines incertitudes et certains questionnements.
Les passoires thermiques mises en vente
À cause de la crise énergétique qui plane sur l’Europe depuis quelques mois, les logements qui possèdent une étiquette énergétique F ou G seront bientôt interdites à la mise en vente. En effet, depuis le 20 août 2022, les loyers des logements très énergivores sont gelés. Ainsi, certains propriétaires préfèrent vendre leur bien plutôt que d’entamer des travaux de rénovation énergétique qui peuvent entraîner des dépenses considérables.
Par ailleurs, un logement qui dispose d’un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) très mauvais (classé F ou G) voit son prix de vente diminuer drastiquement. On peut observer que de nombreux logements avec une étiquette énergétique F ou G, entre 30 et 65 m2 apparaissent sur les sites d’annonces immobilières.
Une situation économique incertaine
En plus de la crise environnementale et sanitaire, de nombreux facteurs influent sur le moral et l’économie des Français comme par exemple l’inflation, l’absence de perspective économique ou encore le conflit en Ukraine. Et bien que les Français soient extrêmement attachés aux vieilles bâtisses et à la vieille pierre, ceux-ci se retrouvent contraints d’attendre avant d’investir dans l’immobilier.
En ce qui concerne le financement, afin de pouvoir conserver un pouvoir d’achat stable, le « reste à vivre » doit prendre une part plus importante dans le budget tout en sachant que les dépenses contraintes risquent d’augmenter. Ainsi, la hausse des prix des produits de consommation, de l’essence ou encore des prix de l’énergie doit laisser une marge plus conséquente lors de la négociation d’un prêt immobilier.
De plus en plus de crédits immobiliers refusés
Bien que les taux d’intérêts restent en dessous de l’inflation, ceux-ci continuent d’augmenter. C’est en parti le taux d’usure, c’est-à-dire le taux au-delà duquel une banque n’a pas le droit de proposer un crédit, qui est problématique. Et ce qui pose problème c’est son mode de calcul trimestriel qui se base sur les prêts décaissés entraîne un décalage entre 6 et 9 mois avec les taux actuels.
C’est le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui comprend le taux nominal ainsi que les frais de dossier et l’assurance emprunteur, qui doit rester sous le taux de l’usure 2022. Tout cela entraîne donc des conséquences négatives pour les crédits immobiliers avec un taux de refus d’emprunt jamais atteint bien que les dossiers de financement soient solides.