Depuis quelques mois, une crise énergétique sans précédent touche l’Europe entraînant ainsi une augmentation drastique des prix de l’énergie et de l’électricité. Avec l’arrivée imminente de l’hiver, cette flambée inflationniste est d’autant plus préoccupante que la recherche de moyen pour chauffer son bien à moindre coût se densifie. C’est alors que l’éco-habitat entre en jeu et semble représenter une solution adaptée.
Qu’est-ce qu’un éco-habitat ?
Un éco-habitat désigne l’ensemble des logements qui utilisent au moins une partie des matériaux écologiques conformes aux climats locaux et régionaux. Plus précisément, il s’agit d’habitations reconnues pour être plus respectueuses de l’environnement, tout en garantissant le parfait équilibre entre l’occupant du bien et son cadre de vie.
À l’heure actuelle, les ressources fossiles de la planète s’épuisent de plus en plus rapidement, incitant ainsi l’utilisation d’énergies renouvelables au cœur des enjeux de la construction. La mise en place de l’éco-habitat entraîne un double objectif qui est à la fois la diminution des factures d’énergie, mais aussi la réduction de l’empreinte environnementale, tout ce dont nous avons besoin en ces temps de crise énergétique.
Quels matériaux écologiques sont utilisés ?
Pour pouvoir concevoir un logement considéré comme éco-habitat, plusieurs matériaux écologiques doivent être utilisés. On en retrouve par ailleurs trois types que sont les isolants minéraux, les isolants synthétiques et les isolants naturels (animal ou végétal) :
- Les isolants minéraux : moins pullulants que les matières synthétiques mais plus dangereux pour la santé que les matières naturelles, ils restent un second choix plus leur fabrication demande plus d’énergie. On retrouve par exemple les laines minérales (laine de verre, laine de roche), l’argile expansée, la perlite et la vermiculite
- Les isolants naturels : premier choix car leur fabrication demande beaucoup moins d’énergie, mais aussi parce qu’ils sont beaucoup moins nocifs pour la santé. On retrouve par exemple les fibres de lin, de chanvre, la laine de mouton, la fibre de bois ou encore la ouate de cellulose
- Les isolants synthétiques : dernier choix car ils sont beaucoup moins respectueux de l’environnement mais également plus nocifs
Les avantages de l’éco-habitat contre la crise énergétique
Lorsqu’on parle d’éco-habitat, on peut également parler d’habitat bioclimatique. Cela signifie que les constructeurs choisissent certains matériaux mais aussi certaines installations selon la localisation géographique et les conditions climatiques. Les éco-habitats présentent de nombreux avantages comme par exemple le fait d’utiliser certaines ressources naturelles afin de générer de l’eau chaude sanitaire, de l’énergie ou encore pour réduire le taux d’humidité d’une maison pour économiser sur le chauffage. Parmi les matériaux utilisés, on retrouve :
- Pompe à chaleur : elle permet de capter les calories présentes dans l’air afin de chauffer l’eau sanitaire, dans le cadre d’un chauffe-eau thermodynamique
- Chaudière à condensation : la chaudière au gaz à condensation est sans aucun doute le modèle le plus économique puisque le gaz reste relativement accessible en termes de coût
- Panneaux scolaires : les panneaux solaires photovoltaïques utilisent la chaleur du soleil pour pouvoir chauffer un fluide calorifique. Ceux-ci permettront notamment d’alimenter les appareils électroniques, électriques et électroménagers d’un bien
- Panneaux solaires thermiques : ils utilisent la chaleur du soleil pour chauffer un fluide calorifique, autrement dit il devient possible de chauffer de l’eau sanitaire
- VMC : la ventilation mécanique contrôlée permet de maîtriser et de contrôler le taux d’humidité présent dans un bien immobilier
Quelles aides pour construire son éco-habitat ?
Le concept de l’éco-habitat est encore très peu utilisé en France actuellement. Pour pouvoir le promouvoir l’État Français a mis en place quelques dispositifs qui visent à inciter les ménages à penser économies d’énergie :
- Le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE) avec un taux de 15% pour l’acquisition de matériaux d’isolation thermique d’une chaudière au fioul ou des parois vitrées, et de 30% pour toutes les autres dépenses éligibles. Cependant ces dépenses ne doivent pas excéder 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple
- La Prime Énergie : chèque bancaire attribué aux personnes qui réalisent une rénovation de bien par les organismes « obligés » de l’État dans le cadre du dispositif des CEE (Certificats d’Économie d’Énergie)
- Les subventions de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) qui sont attribuées selon vos revenus, notamment pour les foyers modestes et très modestes
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