Depuis la crise sanitaire du Covid-19, et encore plus en cette année 2022, les taux de l’emprunt ne cessent d’augmenter. À tel point que le secteur de l’immobilier se retrouve aujourd’hui presque paralysé par cette flambée des taux. Les ménages se retrouvent dans l’incapacité d’avoir accès au crédit et les vendeurs de biens ne peuvent faire face au peu de demandes et ne peuvent baisser les prix. Mais alors comment la hausse des taux du crédit influe-t-elle sur le secteur de l’immobilier ?
Les conséquences de la flambée des taux
L’augmentation des taux dans le domaine de l’emprunt a de nombreuses conséquences. Tout d’abord, les ménages qui étaient auparavant éligibles à un crédit immobilier se retrouvent aujourd’hui dans l’incapacité d’y accéder à cause d’un taux d’endettement supérieur à 35%. De plus, les banques se montrent à leur tour de plus en plus sélectives dans leur accord de crédit. Bien que l’inflation devrait ralentir, le marché de l’immobilier reste à ce jour bloqué.
Ces derniers mois, les ménages français ont de plus en plus de mal à accéder à un prêt immobilier. La première chose qui pourrait expliquer cela est la capacité d’emprunt des ménages qui est en baisse, d’où la réticence des banques à accorder des crédits. Elles justifient par ailleurs cette réticence par le taux d’usure qui doit être revu.
Un problème centré sur l’immobilier
Depuis le début de l’année 2022, le taux du crédit immobilier a flambé, passant de 1,1% en 2021 à 2,3% en 2022 pour un prêt de 20 ans. À cause de cette augmentation considérable, des ménages solvables se trouvent désormais dans l’incapacité totale d’emprunter.
Par ailleurs, les mensualités vont également automatiquement augmenter. Le seuil du taux d’endettement peut donc facilement être atteint avec cette flambée des taux. Pour pouvoir maintenir les mensualités mises en place en janvier, les ménages devront se résoudre à réduire la somme à emprunter. L’écart peut aller jusqu’à 30 000 euros pour un foyer cumulant un revenu mensuel de 4 000 euros.
D’un autre côté, les vendeurs de biens immobiliers ne pas prêts de baisser les prix. Toutefois, même un geste de leur part ne saurait suffire pour compenser les taux du crédit. On pronostique par ailleurs moins d’un million de ventes pour l’année 2022.
La problématique du taux d’endettement
L’un des gros problèmes rencontrés dans cette flambée des taux concerne le seuil d’endettement. Celui-ci est fixé à 35%. Cependant, presque le tiers des dossiers présentés pour une demande de prêt présente un taux supérieur à 40%. Il y a alors plus de chances d’être rejeté devant les établissements bancaires. L’effectif (30%) équivaut à une augmentation de 9% par rapport à janvier 2021.
Entre 35% et 40%, les ménages peuvent alors encore espérer obtenir un emprunt. On parle alors de dossiers dérogatoires qui représentent 20%. Les établissements financiers vont alors scruter le niveau de revenus ainsi que la capacité d’emprunt des clients avant d’accorder ou non un emprunt.
Pour continuer, on observe une régression des dépôts de dossier pour un crédit immobilier, soit moins de 35% de nouveaux dossiers entre mars et octobre. Les ménages se sentent découragés par des banques de plus en plus sélectives. De plus, les quadragénaires qui souhaitent se loger dans un espace plus grand commencent à se rétracter. Ayant acquis leur logement à un taux de 1%, ils ne souhaitent pas réemprunter pour un taux de 2,5% ou de 3%.