Durant le second trimestre 2022, on peut constater une nette diminution des mises en vente de logements neufs. Et ceci s’explique notamment par un ralentissement des constructions qui sont fortement impactées par le coût des matériaux. De plus, il devient de plus en plus difficile d’obtenir un permis de construire auprès de sa mairie.
Qu’en est-il du ralentissement de la construction de logements neufs ?
Afin de pouvoir évaluer les activités de construction en France, il faut pouvoir se référer au taux de commercialisation de logements neufs. Ainsi, les chiffres qui ont été communiqués par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) du deuxième trimestre 2022 indiquent que ce taux a chuté. Par ailleurs, l’organisme indique que les trois quarts de ce recul s’expliquent par de grosses difficultés pour obtenir l’autorisation pour un permis de construire auprès de la mairie.
Cependant ce problème d’autorisation n’est pas le seul rencontré pour les activités professionnelles liées au bâtiment. En effet, la forte augmentation des coûts des matériaux de construction est également à prendre en compte. L’inflation joue un rôle important et impactant qui pénalise aussi bien les constructeurs que les investisseurs.
Beaucoup de projets immobiliers abandonnés
Selon les données de la FPI, les demandes ainsi que les mises en vente ont largement chuté durant le second trimestre 2022. Par ailleurs, l’organisme présente une baisse de 24,3% des réservations, accentuées notamment par le recul des investisseurs. Du côté des ménages, cette baisse se fait légèrement moins ressentir puisque ceux-ci s’axent de plus en plus vers l’accession à la propriété.
Tout comme les promoteurs, les bailleurs sociaux sont également impactés par la flambée des prix sur les matériaux de construction. Cette augmentation a pour impact de pousser un grand nombre de constructeurs et d’investisseurs à abandonner leurs projets immobiliers, ou parfois à repenser les projets et à renégocier le budget. Bien souvent, les organismes de constructions disposent de chartres à respecter qui vont être prédéfinies auprès des collectivités territoriales. Ainsi, dès que le prix fixé initialement est dépassé, ils doivent se référer auprès des autorités compétentes pour en établir un nouveau.
Ce phénomène d’abandon de projets est de plus en plus fréquent avec le prix de l’immobilier qui ne fait que bondir depuis quelques mois. La FPI met en avant une progression annuelle de 6,8% hors région parisienne et 2,5% en Île de France. De plus, les difficultés d’accès au financement bancaire se font de plus en plus ressentir. Fort heureusement, vous pouvez vous tourner vers le prêt immobilier pour vous financer.
Un ralentissement causé par la crise énergétique et sanitaire
La flambée des coûts des matériaux n’est pas un phénomène nouveau puisqu’elle existe depuis 2020. Cependant de nombreux phénomènes ont accentué cette crise comme par exemple la pandémie du Covid-19 qui a entraîné des pénuries de matières premières chez les fabricants de matériaux. Mais ce n’est pas tout ! L’augmentation des prix de l’énergie, intensifiée par la guerre en Ukraine entre également en cause.
Pour de nombreux promoteurs, les premières étapes (estimation et commercialisation) de la création d’un projet immobilier se déroulent relativement bien. Ils se retrouvent cependant coincés lorsqu’ils reçoivent les prix indiqués en réponses à leurs appels d’offres. Ainsi, les mises en vente et les constructions ont connu une chute de 11% ce trimestre.
Cependant, le nombre de permis de construire délivrés a augmenté bien qu’il reste assez difficile d’en obtenir un. Entre août 2021 et juillet 2022, 507 000 autorisations ont été accordées sur tout l’Hexagone, soit une augmentation de 11,8% par rapport à l’année dernière. Parmi ces accords, 242 100 permis ont été octroyés pour des logements collectifs, hors logements individuels et groupés, soit une hausse de 15,2% par rapport à l’année précédente.