Les banques sont de plus en plus confrontées à la menace des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) qui n’ont de cesse de prendre de l’importance dans l’univers de l’économie et de la finance. Cependant, les fintechs liées à la finance sont quant à elles de plus en plus confrontées à des difficultés. Du pain bénit pour les banques qui y voient alors une issue de secours.
Les banques reviennent au sommet devant les fintechs
Les banques ont pendant longtemps représenté une source de moqueries pour les start-up de la finance. Aujourd’hui les rôles s’inversent notamment grâce notamment à la fin de l’argent facile, la vigilance accrue des régulateurs, la remontée des taux mais aussi une méfiance des investisseurs. Tous ces facteurs entraînent alors une remise en question sur la qualité et la confiance que l’on peut accorder aux fintechs. En effet, après n’avoir juré que par la croissance, quitte à perdre énormément d’argent, les fintechs se voient contraintes de se tourner un maximum de rentabilité. C’est notamment le cas pour la start-up Finexkap qui voulait révolutionner l’affacturage, qui est aujourd’hui en pleine liquidation.
Pour les banques cette recrudescence des start-up représente une opportunité qui pourrait bien leur permettre de rattraper leur retard dans le domaine de la technologie. Ce retard pris face aux fintechs mais en voie de rattrapage pourrait permettre de repousser la vraie menace qui pèse : les Gafa.
Les banques : agents de confiance
Ce qui explique que les banques restent des acteurs majeurs dans le domaine du financement c’est la confiance que les particuliers accordent à celles-ci. En effet, ni les start-up ni les Big Tech (Gafa) ne profitent actuellement d’une telle confiance auprès des clients en ce qui concerne la gestion de leurs finances personnelles.
Cependant, bien qu’elles bénéficient d’une confiance absolue de la part des clients, les banques ne peuvent se reposer pour autant. En effet, : « Les fintechs sont devenues très pertinentes pour répondre aux problèmes de certaines entreprises. Elles commencent à déborder vers des activités plus bancaires, comme le financement des commerçants et l’émission de carte de paiement. » reprend Stanislas Nowicki. Par ailleurs toutes les tentatives des banques pour se faire une place dans l’espace numérique ne sont pas très bien vues et les clients ont du mal à adopter cette idée.
Un contexte propice à l’envolée des banques
Selon Stanislas Nowicki, ce contexte de valorisations déprimées est une aubaine pour les banques. En effet, c’est l’occasion pour elles de mettre la main sur des avancées technologiques qui leur permettront de mieux répondre aux besoins des clients ainsi que des commerçants. Par ailleurs, plusieurs mouvements assez récents peuvent en témoigner comme par exemple la Société Générale qui a pris possession de la fintech PayXpert, qui est spécialisée dans la banque en tant que service ou encore BNP Paribas avec Kantox, une fintech qui traite de la gestion du risque de change. De plus, les établissements bancaires peuvent également avoir recours au partenariat comme c’est le cas pour La Banque Postale avec Pledg par exemple pour le paiement fractionné.
Le modèle technologique reste aujourd’hui le principal défi des acteurs historiques. Selon une étude du cabinet Galitt, 89% des consommateurs français possèdent un compte chez une banque traditionnelle, 11% chez une fintech et 10% utilisent une solution de « Big Tech ».
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