Pour de nombreuses personnes qui souhaitent accéder à la propriété, on peut se demander si aujourd’hui l’accès n’est pas mission impossible. Avec des taux qui ne cessent d’augmenter, devenir primo-accédant se révèle par ailleurs être une tâche assez ardue. Et bien qu’il ne faille pas tirer de conclusion trop hâtive, le fait est qu’il est très compliqué de devenir propriétaire pour ces aspirants.
Une opportunité ratée ?
À l’inverse des aux secundo-accédants qui sont déjà propriétaires et qui peuvent souscrire un prêt relais pour financer leur nouveau projet immobilier, les primo-accédants commencent presque de zéro. Dans la plupart des cas, ils ne disposent pas non plus d'un apport personnel.
Il y a quelques temps, les banques cherchaient à conquérir le maximum de clients et proposaient facilement des crédits immobiliers, même avec un faible apport personnel. Mais aujourd'hui, la situation a changé. Les taux bas sont révolus et les organismes de crédit ont resserré drastiquement leurs conditions d'octroi.
Par conséquent, on peut dire que les actuels prétendants à la propriété ont peut-être manqué une occasion de réaliser leur rêve plus facilement. Toutefois, ils peuvent toujours concrétiser leur projet, mais cela peut être plus difficile qu'auparavant. Pour avancer dans leur projet et y voir plus clair, nous recommandons de faire appel à un courtier spécialisé qui pourra vous accompagner du début à la fin de votre démarche.
Une moins grande capacité d’emprunt
À noter que le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a établi une limite de 35% pour le taux d'effort des emprunteurs remboursant un crédit. Cependant, l'inflation a entraîné une diminution significative des revenus des ménages, conjuguée à une hausse des taux d'intérêt, ce qui a conduit de nombreuses personnes à être exclues du marché des prêts.
Par exemple, l'année dernière, le taux moyen était de 1,08 % pour les crédits sur 20 ans et de 1,23 % pour les prêts sur 25 ans, permettant à un couple gagnant 4 200 euros par mois d'emprunter jusqu'à 305 371 euros. Aujourd'hui, les taux ont augmenté respectivement à 2,90 % et à 3 %, réduisant la capacité d'emprunt du couple à 252 693 euros sur une durée de 25 ans pour respecter le seuil du taux d'effort.
De nombreux efforts supplémentaires à réaliser
De nos jours, les banques exigent des garanties supplémentaires des primo-accédants, notamment un apport personnel plus important, en plus d'un taux d'intérêt plus élevé. Si ces derniers n'ont pas d'apport, ils peuvent toujours obtenir un crédit, mais la somme prêtée sera considérablement réduite. Par conséquent, les primo-accédants devront revoir leurs ambitions à la baisse et se contenter d'une propriété de taille plus modeste.
À RETENIR
- Les primo-accédants ont énormément de mal à financer leur projet d’achat, notamment à cause des taux qui ne font qu’augmenter, ainsi que de leur capacité d’emprunt qui réduit petit à petit
- Sauf apport personnel important, ceux qui investissent pour la première fois, n’ont pas le choix de se tourner vers des surfaces plus petites