Dans un contexte où la hausse des taux ne cesse de s’intensifier, il existe de nombreuses solutions pour les emprunteurs qui souhaitent concrétiser un prêt immobilier. Entre prêt à taux variable ou encore location avec option d’achat, chaque emprunteur devrait trouver un crédit qui lui convient malgré la hausse des taux.
Selon la Fédération Nationale des Agents Immobiliers (FNAIM), de nouvelles idées comme la portabilité des prêts immobiliers pourraient revenir au goût du jour.
La Location avec Option d’Achat en immobilier
Bien connue dans l’univers du crédit à la consommation notamment pour acheter une voiture, saviez qu’il est désormais possible d’étendre la location avec option d’achat (LOA) à un appartement ? Celle-ci permet une accession progressive à la propriété pour des profils acheteurs qui ne peuvent profiter d’un accord de leur banque, comme c’est le cas pour les professions libérales, les indépendants ou encore les actifs qui ne disposent pas d’apport personnel suffisant.
Ainsi, de nombreuses start-up proposent cette solution comme Sezame, Pazapa ou encore ACQER. Plus précisément, la start-up achète le bien conjointement au futur propriétaire. Ce dernier peut alors emménager immédiatement et verser à l’investisseur une mensualité d’occupation, comme pour de la location classique. Cela lui permettra d’augmenter sa part de propriété du bien, ou encore pour se constituer un apport pour pouvoir être en position de racheter le bien après quelques temps.
Les emprunts à taux mixtes ou variables
En France, c’est plus de 90% des prêts qui sont accordés à taux fixe. Toutefois, les banques et courtiers pourraient proposer de plus en plus de taux variables dans les mois à venir. D’ailleurs, certains établissements bancaires seraient même en train de former leurs conseillers sur ces nouveaux types de taux.
Le crédit à taux variable va permettre au moment de la signature, d’obtenir un taux plus bas que le taux fixe. Cependant, celui-ci évolue par la suite, que ce soit à la hausse ou à la baisse, selon l’indice de référence (taux interbancaire en zone euro), auquel on joute une marge fixe de la banque.
Par ailleurs, il existe d’autres variantes avec un taux plafonné : le taux de l’emprunteur ne peut donc pas dépasser un certain seuil. Il existe également des formules « hybrides » qui allient un taux fixe sur une période donnée (3, 5 ou 7 ans), puis s’en suit un taux variable, avec la possibilité de remboursement anticipé au moment où le prêt alterne en taux variable.
L’apport personnel orchestré par une start-up
En 2022, l’apport personnel moyen dépassait les 60 000 euros, rendant ainsi la question de l’apport personnel central pour de nombreux acheteurs. Pour le cofondateur de la start-up parisienne Virgil, Keyvan Nilforoushan, : « Entre la remontée des taux et la mise en place des critères du Haut Conseil de la Stabilité Financière, de nombreux profils sont devenus infinançables ».
Ainsi, cette start-up parisienne s’est donnée pour mission d’aider les jeunes actifs à accéder plus facilement à la propriété en les aidant à financer leur apport personnel, jusqu’à 20% du prix du bien dans une limite de 100 000 euros. En échange, Virgil détient une « quote-part » de l’appartement. Lorsque le bien est revendu, la start-up récupère alors sa quote-part, ou bien le propriétaire peut la lui racheter au bout de dix ans.
Le crédit subventionné par l’employeur
Certaines sociétés proposent des solutions pour leurs employés. C’est notamment le cas de SOFIAP (Société Financière pour l’Accession à la Propriété), filiale de La Banque Postale et de la SNCF, qui propose un dispositif de prêt subventionné par l’employeur. Ainsi, lorsqu’un de leurs salariés souhaite acquérir une résidence principale, l’une des entreprises prend en charge une partie des intérêts. Cela permet alors aux salariés de disposer d’un budget élevé pour leurs projets immobiliers, et aux entreprises d’attirer et de retenir leurs talents.
Créée en 1921, la SOFIAP permettait à l’origine aux cheminots d’emprunter avec plus d’avantages. Par la suite, elle a élargi son offre aux grandes entreprises avec plus de 50 000 crédits financés. La SOFIAP vient de lancer un appel à candidature aux entreprises qui souhaitent mettre en place ce dispositif et qui espèrent obtenir du gouvernement une exonération des impacts fiscaux et sociaux de la participation de l’entreprise à l’aide au logement.