Les experts prévoient une relance du pouvoir d’achat au second semestre, et ce malgré la crise économique causée par l’inflation. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le taux d’épargne des Français pourrait remonter à plus de 17% du revenu disponible d’ici la fin d’année selon l’INSEE, dans sa note de conjoncture. La consommation des Français devrait quant à elle stagner jusqu’à la fin de l’année.
Les chiffres et prédictions de l’INSEE
Aujourd’hui la croissance de la France est extrêmement impactée par la crise énergétique qui prend de plus en plus de place, tout comme l’inflation. L’INSEE a par ailleurs confirmé les prévisions que l’Institut avait établi mi-septembre avec une hausse de 0,2% du PIB pour le troisième trimestre. S’en suivra alors une stagnation de l’activité durant les trois mois qui suivront. En cas de restrictions écologiques, une contraction de l’économie n’est pas à exclure.
En ce qui concerne l’économie française, celle-ci progresserait de 2,6% en 2022, un chiffre relativement proche des 2,7% attendus par l’exécutif. L’année 2023 devrait donc démarrer avec un taux de croissance très modeste de 0,2%. Bercy affiche une volonté et un objectif d’une croissance à plus de 1%, projet qui semble malgré tout un peu trop ambitieux.
Une inflation toujours en hausse jusqu’à 2023
De nombreuses mesures ont été mises en place afin de plafonner les prix de l’énergie notamment. Et malgré celles-ci, l’inflation en France reste relativement élevée. Déjà importante aujourd’hui, elle devrait repartir encore plus à la hausse à partir du mois de novembre afin d’atteindre 6,4% d’ici à la fin de l’année. Ceci s’explique notamment par l’effacement progressif de la remise sur le carburant et d’autres facteurs classiques.
Depuis 2013, le moral des ménages n’était pas tombé aussi bas. Cela s’explique notamment par le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, des perspectives économiques de plus en plus ternes ou encore la vision du chômage qui refait surface. À cause de ces nombreux effets négatifs, les Français n’ont plus envie de dépenser. L’INSEE estime d’ailleurs une remontée du taux d’épargne de précaution à 17,2% du revenu disponible d’ici à la fin de l’année. Un taux qui est nettement supérieur à celui observé fin juin (15,5%) ou avant la crise sanitaire (14,8%).
Les Français diminuent leur consommation en alimentation et en carburant
Ce nouveau rebond économique ne pourra malheureusement pas éviter une stagnation du pouvoir d’achat à cause de l’inflation, et entraînera même une baisse de 0,6 point par rapport à 2021, concernant le pouvoir d’achat mesuré par unité de consommation et compte tenu du recul enregistré au premier trimestre.
Par ailleurs, les Français se retrouvent également confrontés au ralentissement du marché de l’emploi et vont donc devoir faire preuve de prudence quant à la bourse. Ce sont les milieux du carburant et de l’alimentation qui sont les plus touchés par cette stagnation du pouvoir d’achat puisque ce sont les domaines les plus touchés par l’inflation.
Au troisième trimestre, la consommation progresserait de 0,3%, pour stagner (0,1%) en fin d’année selon l’INSEE. Les domaines moteurs de la croissance (restauration, loisirs…) s’essoufflent en cette fin d’année.