Le taux d’endettement est un indicateur clé qui permet d’évaluer la situation financière d’un individu ou d’une entreprise. Celui-ci permet de déterminer la part de dettes rapport aux revenus, permettant ainsi de visualiser la capacité de remboursement ainsi que la solidité financière d’une personne.
Mais alors, comment faire pour calculer son taux d’endettement ? Keyliance vous aide à vous voir plus clair.
Taux d’endettement : qu’est-ce que c’est ?
Calculer son taux d'endettement est essentiel pour évaluer en pourcentage la part des revenus qui est consacrée au remboursement des charges financières mensuelles, telles que les remboursements de prêts (prêts immobiliers et crédits à la consommation).
C'est un indicateur clé qui permet de mesurer l'état de santé de ses finances à tout moment : êtes-vous bien endetté, mal endetté ou surendetté ? Le calcul du taux d'endettement se révèle ainsi être un outil précieux dans la gestion quotidienne de vos finances, vous aidant à prendre des décisions fiables pour maintenir une stabilité financière optimale.
Comment calcule-t-on le taux d’endettement ?
Le taux d’endettement se calcule sur une base mensuelle et s’exprime en pourcentage. Plus précisément, c’est le rapport en pourcentage de vos charges fixes sur vos revenus mensuels.
Afin de calculer son taux d’endettement, il faut :
- Additionner d’un côté toutes les charges fixes (loyer, emprunts en cours, pensions à verser…)
- Additionner de l’autre côté tous les revenus mensuels (salaires, pensions reçues, loyers reçus, aides…)
- Diviser le montant total de ses charges par le montant total de ses revenus, et de multiplier le montant obtenu par 100
Cette méthode de calcul est la plus courante. Toutefois, il existe des règles propres à chaque établissement de crédit, notamment pour les revenus retenus dans le calcul du taux d’endettement.
Sont systématiquement inclus :
- Les salaires nets
- Le 13ème mois
- Les primes contractuelles
- Les revenus professionnels non-salariés (bénéfice des professions libérales, commerçants, agriculteurs et artisans)
- Les commissions (pour les agents commerciaux par exemple), selon l’ancienneté dans la fonction
- Les pensions alimentaires reçues (sur décision judiciaire)
- Les autres pensions (handicap, retraite…)
- Les allocations logement (APL)
Sont parfois inclus :
- Les revenus fonciers
- Les allocations familiales
Sont systématiquement exclus
- Les indemnités professionnelles (accident de travail, maladie professionnelle…)
- Les primes exceptionnelles (non contractuelles)
Comment diagnostiquer son endettement ?
Le taux d'endettement maximum généralement accepté est de 33%, ce qui correspond à environ un tiers des revenus. Il convient de noter que cette limite de 33% n'a pas de fondement juridique et est fixée de manière arbitraire par les banques. Lorsque les revenus sont faibles, ce taux de 33% peut sembler élevé, mais il reste supportable lorsque les revenus sont élevés. En définitive, l'appréciation de ce taux doit être faite en tenant compte du niveau de revenus de chaque individu.
Il existe différents niveaux d'endettement qui peuvent avoir un impact significatif sur la situation financière d'une personne ou d'une entreprise.
Une situation d'endettement sain survient lorsque vous avez contracté un ou plusieurs prêts et que vous parvenez à payer vos mensualités régulièrement, sans rencontrer de difficultés particulières. Dans ce cas, vous pouvez considérer que votre endettement est géré de manière adéquate.
En revanche, le mal-endettement se produit lorsque les dépenses dépassent largement les revenus dans la gestion de votre budget personnel. Généralement, un taux d'endettement élevé, se situant entre 33 % et 55 %, est considéré comme problématique. Dans cette situation, le regroupement de crédits est souvent recommandé pour réunir plusieurs emprunts en un seul, et ainsi alléger les mensualités.
Le surendettement, quant à lui, se caractérise par l'incapacité totale de rembourser un ou plusieurs prêts, accompagnée de multiples incidents de paiement tels que des frais bancaires, des agios, des pénalités de retard, et autres désagréments financiers. On parle généralement de surendettement lorsque le ratio d'endettement dépasse 55 % (bien que cela puisse varier en fonction des revenus). Le surendettement peut être considéré comme "passif" s'il est causé par un événement imprévu comme un décès, une maladie, une période de chômage ou un divorce. Il peut également être considéré comme "actif" s'il est le résultat d'une accumulation excessive de prêts ou d'une mauvaise gestion financière.
Quelles différences entre mal-endetté et surendetté ?
Le surendettement et le mal-endettement sont deux termes souvent confondus. Il est crucial de bien comprendre la différence entre ces deux situations afin de choisir la solution la plus appropriée pour éviter une détérioration de sa situation financière.
Le mal-endettement fait référence à des difficultés à faire face aux dettes. Il est généralement temporaire et résulte souvent d'une mauvaise gestion des crédits. Accumuler des crédits pour rembourser d'autres crédits peut avoir un effet néfaste sur vos finances, ce qui peut entraîner un surendettement, notamment lorsqu'un événement imprévu survient (comme le chômage, le divorce, la maladie, etc.). Pour rééquilibrer votre budget avant qu'il ne soit trop tard, le rachat de crédits est une solution durable qui permet de réduire les mensualités tout en bénéficiant de taux d'intérêt intéressants.
Quant au surendettement, selon l'article L331-1 du Code de la Consommation, il désigne la situation dans laquelle une personne physique se trouve dans l'incapacité manifeste, de bonne foi, de faire face à l'ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et à venir. Dans ce cas, il est recommandé de s'adresser à la Banque de France pour constituer un dossier. Après avoir évalué l'ampleur de la dette, la Banque de France négociera une solution à l'amiable avec les créanciers pour résoudre la situation.