L'UFC-Que choisir s'attaque aux établissements qui proposent des mini-crédits
L’association de défenses des consommateurs UFC-Que Choisir accuse les trois établissements Cashper, Bling et Floa Bank de pratiquer des taux d’intérêt réels jusqu’à cent fois au-delà du taux d’usure".
L’association UFC-Que Choisir a récemment déposé une plainte auprès du procureur de la République de Paris, à l’encontre de Floa Bank, Bling, ainsi que Cashper, en les accusant de pratiques commerciales trompeuses envers les personnes qui contractent des micro-crédits.
L’association considère que les campagnes de communication de ces opérateurs cachent la réalité de leurs offres, et masquent les forts taux d’intérêt qui sont pratiqués. Ces offres qui peuvent sembler alléchantes et intéressantes de prime abord ne communiquent pas suffisamment sur les taux, d’après le président de l’association, Alain Bazot.
Dans un communiqué qui a été publié ce jeudi 29 avril 2021, UFC-Que Choisir accuse ainsi ces trois établissements de dissimuler des taux d’intérêt réels qui peuvent être jusqu’à 100 fois supérieurs au taux d’usure, c’est-à-dire au taux maximum légal autorisé pour les crédits classiques.
Ces sociétés ont réagi.
Une réaction qui a été transmise à l’Agence France Presse par la société Floa Bank affirme qu’elle applique une politique commerciale transparente vis-à-vis de ses clients, et ils appuient sur le fait que le coût de leur mini crédits sont clairement affichés sur la première page de leur site, et il ce coût reste disponible durant toutes les étapes de souscription, afin que le consommateur soit complètement informé avant de souscrire. Ils confirment que le choix du déblocage instantané des fonds reste une option pour le client, que sa tarification est clairement stipulée, et que les frais appliqués respectent la règlementation.
Bling a aussi réagi et dénonce des accusations mensongères, qui portent gravement atteinte à sa réputation. Ils affirment que leur société n’est ni une banque ni un organisme de crédit, et qu’ils ne facturent pas de taux d’intérêt, et ne pratiquent aucun frais caché. D’après leurs dires, leurs avances financières qui sont d’un montant maximal de 100€ sont gratuites, et seuls les virements instantanés sont facturés au tarif forfaitaire de 7€. Ils assurent que leurs clients sont avertis des risques de non-remboursement.
Qu’est-ce qu’un mini-crédit ?
Les micro-crédits sont des prêts qui peuvent aller jusqu’à 1 000€, et ils ont une durée inférieure à 3 mois. Ces prêts échappent à la loi sur le crédit, car ce sont des tout petits crédits. Comme leur montant et leur durée sont minimes, la loi qui encadre les crédits ne s’applique pas.
Le président de l’association UFC-Que Choisir, Alain Bazot, demande donc aux pouvoir publics de considérer que ces mini-crédits sont des crédits comme les autres, et qu’il est nécessaire d’avoir un droit à l’information pour connaître le coût, qui est actuellement masqué. D’après l’association de consommateurs, après avoir fait sa demande de crédit le consommateur se retrouve devant un dilemme pernicieux. En effet, il peut soit attendre 14 jours avant de bénéficier des fonds avec une avance gratuite, soit il demande le versement immédiat, et dans ce cas la note flambe instantanément.
Selon la société Bling, 80% de leurs clients demandent leur formule de versement instantané. Et selon l’UFC-Que Choisir, hormis la société Cashper, aucune des autres compagnies ne prend la peine d’informer leurs clients quant aux risques de non-remboursement d’un crédit, ce que les banques sont tenues de faire pour les crédits à la consommation et les crédits immobiliers.
Enfin, dans son communiqué, l’association affirme que ces pratiques sont d’autant plus graves, que les cibles de ces mini-crédits sont généralement les personnes en situation précaire, comme les personnes en CDD, les jeunes, ou les personnes fichées à la Banque de France.
Comment éviter d’avoir recours aux mini-crédits ?
Avant de solliciter un mini-crédit, il peut être intéressant de connaître les autres solutions de crédits qui peuvent s’offrir à vous. En effet, malgré la simplicité de mise en place et d’utilisation d’un mini-crédit, son coût peut représenter un frein.
D’autres solutions, moins coûteuses, peuvent ainsi être davantage adaptées à vos besoins.
Vous pouvez en effet solliciter un prêt personnel, pour lequel il n’y aura pas de justificatifs à fournir. Le prêt personnel est un crédit qui est donc dit « non affecté », il n’a pas pour objet le financement d’une chose précise. Il n’est donc pas nécessaire de présenter un bon de commande, un devis ou une facture pour bénéficier de ce type de crédit. Il répond à un besoin de trésorerie.
Vous pouvez aussi demander un crédit à la consommation « affecté », destiné au financement d’un bien ou d’un service précis, comme un véhicule ou des travaux.
Autre alternative au mini-crédit : le regroupement de crédits. Si vous avez déjà des crédits en cours, il peut être judicieux de les regrouper en un seul, afin de diminuer le coût mensuel de vos crédits. Cette opération avantageuse permet aussi d’intégrer une enveloppe de trésorerie supplémentaire. Cette somme est disponible tout de suite, et elle est intégrée dans le coût du crédit.
Le regroupement de crédit permet de retrouver une situation financière saine et une meilleure maitrise de son budget. N’hésitez pas à nous solliciter pour une étude gratuite et sans engagement.