Dans moins de deux semaines se tiendra le premier tour de l’élection présidentielle, et la retraite est un sujet présent dans plusieurs programmes. Si l’âge de départ à la retraite fait encore débat, la quasi-totalité des candidats est d’accord sur une augmentation des pensions. Dans les changements annoncés, on retrouve l’augmentation du « minimum vieillesse », la restauration de la demi-part fiscale en faveur des veufs et veuves ou encore la pension de retraite à 1800 euros.
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Au-delà du désaccord sur l’âge de départ en retraite, les candidats ont des avis divergents sur les pensions de retraite. C’est chez les candidats de gauche que le souhait d’augmentation est le plus important, même si les autres candidats sont d’accord sur le fait de faire un geste pour les retraités.
Le minimum vieillesse
Depuis le 1er janvier 2022, l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA), plus communément appelé « minimum vieillesse » est de 916,78 euros pour une personne seule et de 1 423,31 euros pour un couple.
Plusieurs candidats jugent ces montants comme étant trop faibles. S’il est élu, Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts) promet que les personnes âgées ne vivront pas en-dessous du seuil de pauvreté, aujourd’hui égal à 1 063 euros par mois. Le candidat d’EELV n’est pas le seul à défendre cela puisque Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) partage ce souhait.
Marine Le Pen (Rassemblement National) et Anne Hidalgo (Parti socialiste) arrivent en seconde position en proposant une revalorisation du minimum vieillesse à 1 000 euros par mois. Philippe Poutou (Nouveau parti Anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) vont plus loin dans leurs propositions. Le premier propose une augmentation égale au salaire minimum, soit 1800 euros net, tandis que la seconde promet sur son site de campagne des pensions de retraites supérieures à 2 000 euros.
L’augmentation de la retraite à taux plein
Autre mesure importante : la retraite à taux plein. Pour ceux qui ont fait une carrière pleine, l’actuel Président et candidat à sa réélection, Emmanuel Macron (La République en Marche) propose une augmentation de la pension minimale à taux plein à 1 100 euros par mois. Fabien Roussel (Parti communiste français) et Jean-Luc Mélenchon vont tous les deux plus loin en souhaitant fixer le montant à 1 200 euros par mois pour le premier et à minima à hauteur d’un SMIC revalorisé pour le second (soit 1 400 euros).
Valérie Pécresse (Les Républicains), Jean Lassalle (Résistons !) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) restent tous les trois assez vagues sur le sujet. La première précise juste que les pensions de retraites après une carrière pleine seront au-dessus du SMIC net. Les deux autres candidats ne font pas de précision quant au montant, mais promettent aux retraités que leur pouvoir d’achat ne baissera pas suite à l’inflation.
Enfin, Éric Zemmour et Marine Le Pen privilégient les petites retraites. Si la candidate du Rassemblement National ne précise pas ses souhaits, Éric Zemmour, propose quant à lui une revalorisation pouvant atteindre 600 euros par an pour les retraites inférieurs à 1300 euros par mois.
Le cumul retraite et emploi
Autre grand sujet de ces présidentielles : le cumul retraite et emploi. Emmanuel Macron souhaiterait proposer une formule plus avantageuse pour ceux qui désirent travailler plus longtemps, permettant ainsi une transition plus simple vers la retraite. Éric Zemmour souhaite quant à lui supprimer la cotisation retraite des personnes qui cumuleront leur retraite et un emploi.
Un changement pour les personnes veuves ?
Cette dernière mesure est la seule qui met d’accord cinq candidats. Fabien Roussel, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Éric Zemmour et Valérie Pécresse veulent tous rétablir la demi-part fiscale des veufs et veuves. En plus de cela, les deux derniers cités proposent, s’ils sont élus, de revaloriser les retraites des veuves et des veufs en augmentant la pension de réversion de 54% à 75% de celle du conjoint décédé.