Une maison plutôt qu’un appartement
D’après cette même étude, on constate que près de 67% des recherches se concentrent dorénavant sur les maisons, au détriment des appartements. On peut noter aussi que ce pourcentage évolue encore à la hausse ces derniers mois. Avant la crise sanitaire, ce pourcentage se situait plutôt à 57%.
La raison ? Principalement les incertitudes liées aux questions sanitaires. En effet, avec les confinements successifs et les longues périodes de couvre-feu qui obligent les Français à passer davantage de temps chez eux, ceux-ci souhaitent revoir leurs critères essentiels pour un achat immobilier.
On peut constater que le jardin est devenu un atout primordial. C’est en effet un des critères les plus recherché pour les Français. Autre changement important constaté ces derniers mois : il y a maintenant moins de recherches sur des régions comme l’Ile de France. Un quart des franciliens souhaitent quitter leur région, pour des régions moins urbaines comme la Normandie ou la Bourgogne. Ces régions, qui enregistrent la plus forte augmentation de recherches, ont la caractéristique d’avoir un parc immobilier davantage porté sur des maisons que des appartements.
Cette évolution n’est pas uniquement constatée sur ces régions. Les départements du Pas-de-Calais, de l’Ain, ou encore de l’Isère, ont rencontré une augmentation du nombre de recherches supérieure à 150% lors de l’été 2020. C’est aussi le cas pour des départements de la Savoie ou des Landes, proches des grandes agglomérations que sont Lyon ou Bordeaux.
Un retour vers les villes de taille moyenne
Les Français portent maintenant davantage d’intérêt aux villes moyennes. Selon une étude de SeLoger, au début de la crise sanitaire 16% des recherches concernaient les villes de moins de 20 000 habitants. Aujourd’hui cela représente 48%.
Cette forte augmentation indique un choix de plus en plus prononcé vers la verdure et les grands espaces verts. En analysant plus en profondeur les données, on fait le constat qu’un tiers des recherches s’orientent vers les villes de 2 000 à 20 000 habitants, et près de 15% des aspirants acquéreurs se tournent maintenant vers des communes de moins de 2 000 habitants, ce qui est 4 fois plus important qu’il y a 1 an.
Le télétravail a changé la donne
Le télétravail a-t-il réellement eu un impact sur le marché immobilier ?
Ce changement de mode de travail pourrait permettre aux acquéreurs de ne plus nécessairement se trouver au cœur des grandes métropoles afin d’exercer leur activité professionnelle. Cela pourrait donc fortement modifier le marché de l’immobilier, mais pour l’instant ce n’est pas encore le cas.
En effet, cette nouvelle façon de travailler semble peiner à être accepter par la majorité des entreprises. L’acceptation et l’augmentation de la mise en place du télétravail prendra un certain temps.
Néanmoins, à plus long terme cela pourrait modifier la manière d’investir dans l’immobilier des Français, et cela pourrait peut-être entrainer une baisse des prix dans les grandes villes, au profit des villes de taille plus moyenne.
Qu’en est-il des achats ?
Même si les critères de recherche ont évolué, ils ne sont pas les seuls indicateurs à prendre en compte pour analyser le marché de l’immobilier.
On constate que les prix des biens dans les villes de plus de 100 000 habitants continuent d’augmenter, ce qui signifie que l’offre est toujours très importante. Les habitudes d’achat n’ont pour l’instant pas réellement changées en profondeur. Malgré l’augmentation des recherches de biens en campagne, et avec un jardin, peu de ménages ont finalement décidé de passer à l’acte.
Cependant, si la crise sanitaire devait se prolonger, il est fort possible que sur le moyen terme un impact certain sur le marché de l’immobilier pourrait se faire ressentir. D’autant plus que ce marché pourrait être aussi bouleversé par d’autres critères comme l’augmentation des taux d’intérêt ou le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers.