Votre diplôme en poche, vous entrez dans le monde du travail et souhaitez acheter votre premier appartement.
Vous n’avez pas encore d’épargne, et doutez de votre capacité à obtenir un prêt immobilier sans apport.
Est-ce vraiment une mission impossible ?
La réponse est non !
il est au contraire tout à fait possible d’emprunter sans apport en tant que primo-accédant.
Votre situation est forcément plus délicate que celle de vos parents ou de vos collègues plus âgés à cause, notamment, des dépenses spécifiques qui captent une part de votre épargne (prêt étudiant, achat d’une voiture… Etc.) mais le banquier sera compréhensif.
Il sait que toutes ces dépenses n’ont pas vocation à durer, et saura faire preuve de flexibilité pour vous accorder votre prêt.
Première étape : montez un dossier de prêt exemplaire
Veillez au saut de charge
Peut-être savez-vous déjà que les banques demandent un apport afin de couvrir certaines dépenses essentielles comme les frais de notaire, les frais de garantie ou les frais de dossier.
Ces frais annexes s’additionnent à la valeur de base du bien, et représentent finalement environ 10% de sa valeur totale.
Il y a une raison précise pour laquelle la banque exige que vous couvriez ces frais de votre poche : si vous échouez à rembourser le prêt et que la banque doit saisir le bien, elle ne pourrait pas les récupérer.
Cependant, les banques peuvent faire des exceptions pour des cas particuliers, par exemple si vous êtes jeune et que vous n’avez pas encore pu vous constituer d’épargne.
On peut alors vous accorder un prêt sans apport ; cela s’appelle un financement à 110%.
Dans ce cas les banques prennent un risque : elles doivent donc être davantage rassurées sur votre capacité à rembourser ce crédit.
Le saut de charge, différence entre les charges que vous supportez avant et après le prêt, est le risque majeur dont les banques se méfient.
Si ce saut est important, la banque essaye de comprendre pourquoi vous n’avez pas épargné suffisamment en vue de l’emprunt.
Voici deux cas de figure :
- Si vous êtes jeune et n’avez pas d’épargne simplement parce que vous n’avez pas eu le temps de mettre de l’argent de côté, les banques sont compréhensives.
- Si en revanche vous n’avez pas d’épargne parce que vous dépensez tout votre salaire et vous ne mettez jamais d’argent de côté, les banques hésiteront à vous accorder un prêt.
Soignez votre dossier de demande de prêt
Puisque vous n’avez pas d’apport, les banques prennent un risque supplémentaire en vous accordant un prêt immobilier.
Il faut donc que votre dossier de demande de prêt soit irréprochable, afin de contrebalancer ce risque.
La banque va tout d’abord examiner très attentivement votre situation financière, à travers vos relevés de comptes et d’épargne des 3 derniers mois.
Attention à ne pas présenter de relevés bancaire à découvert ou avec des accidents de payement, car ceux-ci peuvent pousser la banque à vous refuser le prêt.
La banque va ensuite regarder votre situation professionnelle, dont la stabilité est un indicateur de votre capacité à rembourser votre futur emprunt.
Si par exemple vous êtes fonctionnaire ou en CDI, cela rassurera la banque et vous aurez plus de chances d’obtenir votre prêt.
De plus, avoir un projet bien défini est essentiel pour demander un prêt immobilier.
Dès que vous signez un compromis de vente, vous pouvez constituer un dossier complet et faire votre demande aux banques.
Pretto, courtier immobilier en ligne, vous aide à préparer ce dossier de demande de prêt avant même la signature du compromis en comparant pour vous les meilleures offres du marché.
Deuxième étape : faire jouer la concurrence
Pour vous garantir le meilleur taux immobilier possible malgré votre manque d’apport, il ne faut pas hésiter à comparer les offres de plusieurs banques.
En effet, chaque banque a des objectifs différents, et elles cherchent à attirer certains profils de clients plus que d’autres.
Si vous correspondez au profil qu’elle recherche (par exemple, les jeunes primo-accédants), une banque pourra vous proposer des conditions d’emprunt plus intéressantes.
N’hésitez pas à aller au-delà de votre banquière, celle qui suit votre famille depuis toujours.
Prendre rendez-vous dans des banques concurrentes est la meilleure façon d’obtenir par la suite les meilleures conditions de crédit !
Cette stratégie est la plus efficace, mais elle est également chronophage.
Si votre emploi du temps chargé vous laisse peu de temps pour aller voir les banques, le plus simple est de faire appel à un professionnel du crédit immobilier comme Keyliance.
Avoir recours à un courtier pour gagner du temps et de l’argent
Il faut savoir que plus votre apport est élevé, moins l’est votre taux.
Cependant, la négociation est toujours possible en mettant en avant votre profil et votre projet !
Les courtiers immobiliers sont là pour négocier en votre nom afin que vous obteniez les meilleures conditions pour votre prêt.
Grâce à leur excellente visibilité des offres du marché et des taux de chaque banque, les courtiers repèrent la solution optimale qui vous correspond.
De plus, ils vous font gagner beaucoup de temps, car ils vous évitent de multiplier les rendez-vous et les appels auprès d’une multitude de banques. Ainsi, les courtiers vous font gagner du temps et de l’argent !
Pourtant les courtiers classiques conservent deux contraintes : il nécessitent plusieurs rendez-vous en agence, et leurs services sont payants.
Pretto élimine ces contraintes en proposant un accompagnement personnalisé en ligne et par téléphone avec des experts.
Le site internet vous permet de faire une simulation de prêt sans apport, puis de trouver le meilleur prêt du marché grâce à des conseillers qualifiés.
Autre avantage considérable de Pretto : c’est un service 100% gratuit.
Troisième étape : choisir au mieux son assurance emprunteur
Comme évoqué précédemment, l’absence d’apport risque d’augmenter le taux nominal de votre crédit immobilier.
La meilleure façon pour réduire le coût total du prêt est de minimiser les frais engendrés par l’assurance emprunteur, qui représente une proportion significative des dépenses totales.
Cette dernière, dont vous payez une prime mensuelle, est obligatoire pour la souscription d’un crédit immobilier.
En effet, elle vous protège en cas d’incapacité à travailler.
Exemple :
Imaginons que vous souscrivez à un crédit immobilier de 200 000 € sur 25 ans.
Le montant de votre assurance emprunteur est de 0.40 % du capital initial par an.
Vous devrez alors payer 800 € par an : 0.40 % x 200 000 €, ce qui représente environ 67 € par mois. Au total sur les 25 ans, votre assurance emprunteur vous reviendra à 800 € x 25 = 20 000 €.
Depuis la loi Lagarde entrée en vigueur en 2010, vous n’avez plus l’obligation de souscrire à l’assurance emprunteur de votre banque prêteuse. Vous avez la liberté de la choisir chez un autre professionnel du marché.
Dans la plupart des cas, les banques commencent par vous proposer une assurance groupe. A ce moment-là, vous avez la possibilité de recourir à une autre compagnie ou de demander à votre banque un contrat d’assurance interne.
On parle alors de délégation d’assurance, un processus qui peut prendre un peu plus de temps.
Si vous êtes pressé, il est préférable d’accepter la première proposition d’assurance de la banque.
Si vous le souhaitez, vous avez la possibilité de changer votre assurance au cours de votre emprunt.
Quatrième étape : profiter des prêts aidés
En France, l’Etat et les institutions locales aident les primo-accédants à acheter leur première résidence principale.
Il s’agit de prêts à taux nul ou réduit qui peuvent être cumulés à un prêt principal pour constituer un « apport personnel » fictif.
A Paris, le prêt Paris logement 0% est par exemple cumulable avec le prêt à taux zéro (PTZ).
Les prêts aidés sont gratuits.
Nous allons vous en donner quelques exemples, mais il en existe beaucoup d’autres. N’hésitez pas à vous renseigner !
- Le prêt à taux zéro est peut-être ce qu’il vous faut ! Il s’agit d’une aide exclusivement accordée aux primo-accédants qui souhaitent acquérir leur première résidence principale. C’est un prêt dont les intérêts sont entièrement payés par l’Etat. Cependant, il est soumis à des critères d’attribution (revenus, localisation géographique, type de bien, nombre de personnes dans le foyer). Ses critères se sont durcis en 2019 et sont toujours d'actualité en 2023.
- Si vous travaillez dans une entreprise du secteur privé de plus de 20 salariés, votre employeur cotise alors à Action logement qui vous permet d’obtenir un prêt à un taux de 1%. Ce prêt couvre jusqu’à 30% du prix de votre futur logement, et vous pouvez le rembourser sur une période maximale de 20 ans.
- Enfin, certaines banques sont conventionnées par l’Etat et vous proposent les prêts accession sociale ainsi que les prêts conventionnés. Ce sont des crédits destinés à financer l’acquisition d’une première résidence principale, que ce soit dans le neuf ou l’ancien. Leur avantage : ils vous font bénéficier de l’aide personnalisée au logement (APL). Cette dernière est versée directement à la banque pour rembourser votre crédit. A titre d’exemple, le Crédit Foncier de France propose des PAS avec des taux inférieurs de 2 points en moyenne aux prêts classiques. Attention, ces prêts sont soumis à des conditions spécifiques.